Ida Pfeiffer, une femme audacieuse  

Ida Pfeiffer, une voyageuse autrichienne du 19e siècle devint une figure emblématique de l’exploration à l’époque. Elle a commencé à voyager vers 50 ans et a réalisé 2 tours du monde. Son premier voyage dura 3 ans : Palestine, Brésil, Cap Horn, Tahiti, Singapour, Inde, Golfe Persique, Malaisie, Indonésie… De ses écrits, nous parvient alors, le regard qu’elle portait sur les différents pays parcourus.

Ida Laura Reyer-Pfeiffer (1797-1858), Hanfstaengl, Photographie 1856

Reconnue comme la première femme européenne à avoir fait le tour du monde, Ida a inspiré de nombreuses femmes de l’époque à entreprendre des voyages. Ce fut sans doute la première touriste européenne à voyager seule, dans le but de se détendre et de se cultiver. Il y a deux siècles, ce n’était pas une mince affaire ! En effet, les femmes lui ayant précédé se sont déguisés en homme pour pouvoir voyager. Alors que Ida Pfeiffer a entrepris ses voyages en tant que femme indépendante. Elle a laissé dernière elle une oeuvre majeure sur ses découvertes. Elle était une “influenceuse” de son époque.

John van Wyhe, historien des sciences et experts mondiaux de Charles Darwin et Alfred Russel Wallace a écrit un livre sur cette voyageuse. Loin des clichés habituels des grandes exploratrices, des femmes nanties et issues de la haute société, Ida était une voyageuse remarquable, à savoir, une femme au foyer qui décide de poursuivre son rêve de voyage, malgré la désapprobation de la société de l’époque.

Remarquable par ses exploits et son authenticité ! Ida Pfeiffer est la première femme à voyager seule.

Une voyageuse inspirée et inspirante

Sa passion pour la science l’a poussé à prendre le large. En effet, elle était une naturaliste et recensait de nombreux spécimens. Ida Pfeiffer était également une observatrice des différents peuples qu’elle rencontrait avec un regard très lucide à l’époque sur les ravages de l’esclavage.

De la Scandinavie, à l’Islande, en passant par Madagascar, ses volumes sur ses tours du monde dépeignent des expériences éprouvantes où l’amour du voyage a toujours pris le dessus chez cette femme surprenante.

Elle survécut à de nombreuses épreuves telles que les tempêtes de mer, les tremblements de terre, les mauvaises rencontres, le paludisme, le désert arides, et bien plus. Elle accède ainsi au rang d’écrivaine voyageuse suite à la publication de ses récits en Allemand, sa langue maternelle. Puis traduit en anglais, en français ainsi que d’autres langues. Ses récits complétés par ses collections d’objets, de plantes, d’insectes du monde lui ont valu la reconnaissance de la communauté scientifique, et l’exposition de sa collection aux musées de Vienne.