Tourisme de masse… Comment éviter de faire souffrir un animal durant votre voyage ? Balade à dos d’éléphant, nage avec les dauphins, tant de propositions qui font rêver au premier regard. Pourtant, derrière ces belles images de vacances se cache une triste réalité.

Tourisme de masse

JE SUIS REVENU voir un bébé. Juste après le crépuscule, je suis dans une voiture empruntant une route boueuse sous la pluie, devant des rangées d’éléphants enchaînés, leurs troncs se balançant. J’étais ici cinq heures auparavant, quand le soleil était haut et chaud et que les touristes étaient sur le dos des éléphants. En marchant maintenant, je peux à peine voir le chemin à la lueur de la lampe torche de mon téléphone. Lorsque le poteau de la clôture en bois de la stalle m’arrête, je dirige ma lumière vers le bas et longe un courant d’eau de pluie sur le sol en béton jusqu’à ce qu’il se frotte contre trois grands pieds gris. Un quatrième pied plane au-dessus de la surface, étroitement attaché par une courte chaîne et étouffé par un anneau de pointes métalliques. Lorsque l’éléphant se fatigue et pose son pied, les pointes s’enfoncent plus profondément dans la cheville.

NATASHA DALY – NATIONAL GEOGRAPHIC Lire l’article complet en anglais

Partager un moment avec un animal sauvage ne doit pas être pour un tourisme de masse !

L’intention est louable et il existe des alternatives pour partager un moment privilégié avec un animal sauvage loin des phénomènes de surexploitation qui y sont associés. Plusieurs professionnels du voyage très sensibles à la question ont initié des alternatives à travers des programmes de recherche et qui se spécialise dans le respect des animaux et de leurs environnements.

Voici quelques éléments d’observation que vous pouvez pratiquer pour être sûr que vous êtes face à une démarche durable :

1- Le plus évident d’entre eux est l’aspect physique : maigreur, blessures, incapacité à se mouvoir, une pratique anesthésique encouru sur l’animal (photo avec un tigre endormi par exemple)

2- L’animal a un comportement répétitif C’est souvent mauvais signe, cela suppose que c’est lié à un stress majeur et c’est un signe de mauvaise santé.

3- Le groupes de touristes est très petit, quelques personne seulement pour ne pas déstabiliser les animaux dans leur environnement.

4- Ce sont les animaux qui viennent à votre rencontre et non l’inverse. Ainsi, la rencontre n’est pas vécu comme une intrusion de leur territoire.

5- Faites place à l’imaginaire et laissez faire le hasard ! Attachez-vous à vivre le moment sans être sûr que la rencontre aura lieu. L’expérience de la quête doit être inoubliable même si vous ne verrez pas l’animal concerné, vous aurez été sur ses pas, à la rencontre aussi de son environnement et de l’esprit du lieu.